Les Français envisagent des alternatives pour améliorer l’accès aux soins et accélérer les diagnostics. Parmi elles, l’intelligence artificielle et les outils numériques occupent une belle place.
« Face aux difficultés d’accès aux soins et aux délais d’attente prolongés, 62% des Français déclarent être prêts à explorer d’autres solutions pour obtenir un diagnostic ou un traitement« , selon l’étude Les Français et l’errance médicale, réalisée par Opinionway pour Medintechs, dévoilée ce 25 février. Parmi les alternatives recherchées, l’intelligence artificielle est de plus en plus plébiscitée, est-il précisé. 43% des personnes interrogées estiment en effet que les nouvelles technologies d’intelligence artificielle et les outils numériques, utilisés par les médecins, pourraient améliorer l’accès aux soins et accélérer les diagnostics. 26% des Français seraient d’ailleurs prêts à s’appuyer directement sur des ressources numériques ou l’intelligence artificielle en cas d’errance, notamment 45% des 18-24 ans. Le sondage met aussi en exergue que 14% des sondés accepteraient un diagnostic uniquement posé par une intelligence artificielle. Là aussi cette confiance est plus marquée chez les jeunes (27%) et chez 16% des personnes ayant déjà vécu une errance médicale. Dans cette lignée, 9% partageraient leurs données personnelles avec des sociétés spécialisées dans l’optique d’obtenir un diagnostic plus fiable.
Cette étude est destinée à comprendre et analyser le rapport des Français à l’errance médicale, ainsi que leur perception sur les obstacles rencontrés au cours du parcours de soins en France. Elle a été réalisée entre le 8 et le 10 janvier 2025 par questionnaire auto-administré en ligne auprès d’un échantillon de 1 072 Français, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
Hormis les nouvelles technologies, parmi les autres alternatives recherchées, les Français envisagent aussi de sortir du parcours médical classique. 52% disent qu’ils consulteraient un autre spécialiste pour un second avis ou un traitement plus pertinent, 22% se tournant vers les médecines alternatives et 13% recherchant des pistes de diagnostic auprès de groupes de patients ou de communautés en ligne. Autre option : l’étranger. 13% des sondés s’y rendraient pour consulter un spécialiste et 6% y achèteraient des médicaments ou dispositifs médicaux non approuvés dans l’Hexagone. Enfin, 37% des personnes interrogées déclarent ne pas envisager d’alternatives, faute de confiance ou d’accès à des solutions viables.
